𝕃’𝔸𝕣𝕥 𝕕’𝕆𝕣𝕔𝕙𝕖𝕤𝕥𝕣𝕖𝕣 𝕝𝕖 𝕊𝕦𝕓𝕥𝕚𝕝 𝕖𝕥 𝕝𝕖 ℂ𝕠𝕝𝕝𝕖𝕔𝕥𝕚𝕗
- rigaudemilieer
- 29 juin
- 1 min de lecture
C’est quoi “driver” un espace collectif ?
Ce n’est pas simplement animer ou guider.
C’est 𝐭𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐮𝐧 𝐞𝐬𝐩𝐚𝐜𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭, chargé d’histoires, de silences, de possibles.
C’est 𝐩𝐫𝐞́𝐩𝐚𝐫𝐞𝐫 𝐥’𝐞𝐬𝐩𝐚𝐜𝐞 𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐠𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 avant même que les corps n’y entrent.
C’est ressentir, poser des intentions, appeler les alliés, purifier les lieux, créer une enveloppe sécurisante où chaque personne pourra déposer ce qu’elle porte, ce qu’elle traverse, ce qu’elle libère.
C’est veiller à l'invisible autant qu'au visible : les coussins, la lumière, la chaleur, les mots d’accueil… mais aussi l’atmosphère, les présences subtiles, les champs vibratoires.
Et puis c’est 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚̀, 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭. 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞. 𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐞. 𝐑𝐞𝐥𝐢𝐞́𝐞.
Parce que les espaces, les cérémonies, les cercles…
ce sont 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞𝐬 𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐛𝐭𝐢𝐥, 𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐞 𝐬𝐨𝐢 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐨𝐧𝐝, 𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐛𝐥𝐞𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐠𝐮𝐞́𝐫𝐢𝐬𝐨𝐧𝐬.
C’est parfois plusieurs vagues de libérations intenses qui traversent plusieurs corps en même temps.
C’est savoir sentir, prioriser sans paniquer, répondre sans s’agiter, ancrée dans son savoir, dans ses médecines, dans ce qu’on a expérimenté, 𝐚𝐩𝐩𝐮𝐲𝐞́𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐬𝐞𝐬 𝐠𝐮𝐢𝐝𝐞𝐬, 𝐬𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐜𝐞̂𝐭𝐫𝐞𝐬, 𝐬𝐞𝐬 𝐚𝐥𝐥𝐢𝐞́𝐬.
C’est 𝐭𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐥𝐚 𝐛𝐚𝐫𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐛𝐚𝐭𝐞𝐚𝐮 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐞𝐫𝐬𝐞́𝐞.
Avec douceur, fermeté, discernement.
Et puis c’est 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞 𝐥𝐚̀ 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬.
Quand tout le monde est reparti.
Quand l’espace a été bouleversé.
Quand il faut refermer les portes, remercier, nettoyer, intégrer aussi, pour soi.
Être gardienne d'espace collectif,
c’est un 𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐬𝐚𝐜𝐫𝐞́,
un engagement,
une responsabilité vibrante.
Pas un rôle à jouer.
Mais une posture à incarner.

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