En Colombie, j'ai rencontré le Yahé.
C’était une cérémonie bien différente de celles vécues avec l’ayahuasca, qui m’avaient profondément ébranlée. Cette fois, je m’étais préparée à être bousculée, et je savais que cette expérience viendrait après une semaine de travail avec les plantes, comme la cerise sur le gâteau.
Mais cette cérémonie m’a surprise. Comme toujours avec les plantes, le temps disparaît.
Une seconde peut s’étirer en une heure. C’est un autre espace-temps, où tout est suspendu.
Les effets se sont installés lentement. Au début, j'ai plongé dans un tourbillon de visions géométriques, des dessins vibrants et colorés. J’étais happée, aspirée, noyée. La plante m’avait engloutie.
Et... Mon mental a repris le contrôle avec son traditionnel et bien connu : "Oh my god, finalement, je ne veux pas y aller, sortez-moi de là !"
Autant dire que ce n’est pas un manège où nous choisissons de descendre quand on le veut. Dès que nous décidons de nous y engager, la décision ne nous appartient plus.
Je me suis mise à paniquer. La nausée est arrivée. Je me suis allongée dans l’herbe. Une pelouse quelques heures avant, mais sous le Yahé, elle s’était transformée en un champ de roseaux géants dans lesquels je m’enfonçais.
"Je suis prête à vomir, fais-moi vomir si tu veux" lui ai-je dit mentalement, avec un brin de provocation.
Mais rien ne se passait. La nausée augmentait, et le malaise avec.
Alors, j'ai tiré au cœur pour essayer de me libérer, de ne pas rester dans cet inconfort.
Et puis la plante m’a répondu : "Ce n’est pas toi qui décides."
Je n’ai pas voulu l’accepter. "C’est mon corps, fais-moi vomir."
Mais les visions sont arrivées, simultanément, comme un flot de souvenirs corporels, de douleurs, de souffrances.
Là, j’ai compris. La plante m’enseignait. Elle me montrait mon mécanisme de contrôle, cette peur de lâcher prise, de laisser aller.
Et puis, j’ai accepté. J’ai accepté de faire confiance, de lui permettre de faire le travail qu’elle estimait nécessaire. J’ai accepté de me remettre à la vie, et en quelque sorte… d’accepter de mourir. Car c'est bien cela que nous fait vivre la plante. Mourir pour revivre. Et c'est aussi ce qui nous fait tant peur dans la vie ? La mort.
Je savais que je mourais à l’intérieur de moi, que des pans entiers de mon être se détruisaient. Mais je savais aussi que j’étais protégée, guidée.
Alors, j’ai accepté. "Fais-moi vomir quand tu veux, amène-moi où tu veux."
Et je vomis. La leçon numéro un avait été acquise.
Je suis tombée dans un précipice sans fond, revivant le passé, le mien et celui de ma lignée. Mon corps souffrait, mon psychisme se tordait et toutes les mémoires dansaient ensemble.
J’ai ouvert les yeux. Les visions se sont arrêtées. J’ai reconnecté avec l’espace, le lieu. En réalité, j’avais parcouru seulement quelques mètres, mais cela m’avait semblé des kilomètres. La fatigue m’a envahie, et je n’étais plus capable de bouger.
J’ai fermé les yeux à nouveau, et replongé dans ce tourbillon intérieur. Je me suis sentie dépassée.
Quand j’ai rouvert les yeux, tout s’est arrêté.
La plante m’a expliqué que "C’est moi, ton mental, qui choisis de me créer des scénarios, des films, et ces scénarios deviennent ma réalité."
Je l’ai compris : nous choisissons de plonger dans ces histoires. Nous choisissons de fermer les yeux, de nourrir ces visions qui prennent vie, et qui finissent par devenir notre réalité.
Comme le dit Don Miguel Ruiz dans Le Cinquième Accord Tolteque : nous avons ce pouvoir. Le pouvoir de créer nos scénarios. Mais nous avons aussi le pouvoir de choisir autrement.
D’ouvrir les yeux. De voir la réalité telle qu’elle est, sans le filtre de nos films intérieurs. D’arrêter de lutter, de souffrir, par des actions simples. De sortir de notre propre marasme.
Je partage aujourd’hui cette expérience très personnelle vécue lors de mon voyage en Colombie avec la plante sacrée du Yahé. C’est un cheminement que j’ai choisi de vivre en tant que praticienne des médecines naturelles et énergétiques, afin de mieux comprendre les mécanismes profonds qui régissent notre être et d’enseigner à d’autres la beauté du lâcher-prise.
Cette expérience me rappelle que nous avons tous ce pouvoir de choisir nos réalités, et parfois, il suffit simplement d’accepter de lâcher le contrôle pour voir la vie autrement.
J’aimerais vous inviter à réfléchir : Quel genre de scénarios crée votre mental ? Quelles histoires nourrissez-vous qui vous empêchent d’être pleinement dans le présent ? Comment pourriez-vous choisir de voir la réalité sous un nouveau prisme ?
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